Ciclop Ateliers d'écriture

PROGRAMME
2023-2024




Les publications

 

Qui veut écrire ?

« Qui veut écrire ?
CICLOP : 40 ans d'ateliers d'écriture »

par les animateurs et les participants du Ciclop

Edts Interculturelles
ISBN: 978-2-9517179-2-3
20 euros TTC + 4 € de frais de port


À l'occasion de son 40e anniversaire, le CICLOP a publié ce livre de 214 pages qui rend compte de ces années d'animation - ici ou là. Joyeusement, chacun, animateur ou participant, partage ses élans, frustrations, rencontres, cheminements, découvertes, au fil des ateliers CICLOP.

En vente au CICLOP – Valérie Covarel 62, avenue de Paris, 92320 Châtillon (09 63 54 95 27 - ciclop.theatre@gmail.com) au prix de 24 euros frais de port compris.
Chèque à l'ordre du CICLOP.

 

Qui veut lire ?

« Qui veut lire ?
CICLOP : 30 ans d'ateliers d'écriture
 »
par le collectif du Ciclop

Préface de Roland Gohlke
Edts Interculturelles
ISBN: 2-9517179-1-1
15 euros TTC + 4 € de frais de port

À l'occasion de son 30e anniversaire, le CICLOP a publié ce livre de 160 pages comprenant présentation, description des activités du CICLOP et textes d'animateurs et de participants.

En vente au CICLOP – Valérie Covarel 62, avenue de Paris, 92320 Châtillon (09 63 54 95 27 - ciclop.theatre@gmail.com) au prix de 22 euros frais de port compris.
Chèque à l'ordre du CICLOP.

 

Quiveut ecrire quiveutlire

LE DUO :

- « Qui veut lire ? CICLOP : 30 ans d'ateliers d'écriture »

- « Qui veut écrire ? CICLOP : 40 ans d'ateliers d'écriture »

En vente au CICLOP – Valérie Covarel 62, avenue de Paris, 92320 Châtillon (09 63 54 95 27 - ciclop.theatre@gmail.com) au prix de 32 € frais de port compris.
Chèque à l'ordre du CICLOP.

 

109 jeux

« 109 jeux d'écriture :
Faire écrire un groupe »

de Pierre Frenkiel


Par ailleurs, Pierre Frenkiel, cofondateur du CICLOP, a publié 109 jeux d'écriture / Faire écrire un groupe.
Cet ouvrage édité aux Editions Chronique Sociale  est en vente dans toutes les bonnes librairies.


 

« Ecrire… Un grand mot… Peut-être un gros mot ? Ecrire pour raconter quoi ? Suis-je seulement intéressant ? Des mots sont dans la tête, d’autres dans le ventre… Sans sujet précis, sans idée de départ, je veux m’exprimer… Je jette les mots qui me passent par la tête sur mon clavier, je veux un texte construit, je veux être drôle comme Jean Teulé, je veux toucher comme me touchent les mots d’Anny Duperey sur sa Creuse et ses chats… Je vise peut-être un peu trop haut. J’essaie de me plaire, de peser chaque mot, chaque lettre, des lignes et des lignes s’alignent pour qu’au final, rien ne sorte. Déçu, je ferme mon ordinateur, je ne prends pas la peine de sauvegarder ce que je viens d’écrire. Ça ne me fait pas rire, ça ne me procure aucune sensation… Pas d’autosatisfaction. Je continue à lire sans savoir écrire.
Et puis, je me dis que pour écrire, il me faut un maître… Je cherche « atelier d’écriture » sur Internet, et je découvre un lien : Ciclop. Non pas le monstre de la mythologie, mais le nom d’une association qui propose de nombreux ateliers thématiques autour de l’écriture. Je contacte par message électronique une certaine Valérie, qui me répond gentiment en me disant que je suis le bienvenu. Ça y est, je vais apprendre à écrire… Arrive le premier mardi. Nous sommes en petit comité dans l’appartement de Valérie, chacun avec son cahier et ses plumes, moi mon petit ordinateur qui me suit partout. Je suis le petit nouveau. Valérie jette les bases du jeu pour le novice que je suis : pas de texte construit, pas de censure, mais que des mots, rien que des mots qui doivent venir se poser sur le papier, de la manière la plus spontanée possible… et en temps limité ! Ce n’est pas ici que j’écrirai une nouvelle, me dis-je. Mais allons-y quand même, ça ne coûte rien d’essayer ! Et puis, pour m’aider, il y a les fameux inducteurs… Des mots, des expressions que l’assistance balance à la volée, tout ce qui passe par la tête des uns et des autres. Je pourrai les insérer dans mon texte. Pas tous forcément… mais beaucoup. Comme l’écolier qui se voit remettre un sujet de rédaction par son professeur, je me sens tout d’un coup inspiré. Mes doigts se frottent sur les touches du clavier, et c’est parti… J’écris… J’écris… Sans réfléchir. Je jette les mots qui me viennent à ce moment, en piochant dans la petite liste des inducteurs. Et c’est tout d’un coup terminé… Le temps est écoulé. Zut, j’avais encore des choses à dire ! Mais c’est la règle… Chacun pose son stylo, moi j’abandonne mon clavier… Et je reste perplexe. Vient le moment de la lecture. Valérie me propose de lire mon texte le premier. Tel un funambule dont l’équilibre ne tient qu’à une corde raide, je me lance devant les anciens, les habitués, ceux qui étaient là avant moi…
Ce n’est pas vraiment le genre d’atelier que j’avais imaginé. Mais je me suis pris au jeu d’écrire sans me poser de questions et sans vouloir passer de message quelconque. L’exercice de l’écriture spontanée reflète mon état d’esprit du moment. Les mots que j’avais dans la tête et dans le ventre, je les jette d’une seule traite, et je les déclame… L’expression « peser ses mots » n’a aucun sens dans cet atelier. (…) Pas de censure, pas de honte, pas de jugements… Que des gens bienveillants qui sont là pour vous écouter sans a priori, qui ne constituent en aucun cas un jury ou un comité de lecture, et dont j’écoute les textes à mon tour avec gourmandise. Pas de tabou dans cet atelier. On fait des textes drôles, des textes légers, des textes plus personnels, sans la prétention de vouloir à tout prix créer quelque chose. (…) On joue avec les mots, on les tortille, on les manipule… Parfois, on en invente même !
L’écriture spontanée m’emmène sur des chemins inattendus, inexplorés, et fait ressortir des choses peut-être personnelles, impudiques… Mais qu’importe, on me demande d’écrire ce qui me passe par la tête… Les inducteurs, bien qu’ils ne soient que des mots, des expressions à première vue banales, sont beaucoup plus que ça : ils catalysent mes émotions, mon état d’esprit du moment, ce que j’ai sur le cœur. (…) Une fois l’épreuve du premier atelier passé, je me sens définitivement en confiance. Je ressors avec une certaine sérénité d’esprit qui me faisait défaut avant d’arriver. (…)
Je suis rentré dans la grande famille du Ciclop il y a un an. Je n’ai vraiment plus la même vision de l’écriture, qui m’apparaît désormais moins ambitieuse, plus simple. Je ne veux pas faire de beaux textes. Je veux me débarrasser de plusieurs poids qui viennent m’alourdir et me peser entre deux séances. Tout simplement. Parler n’est pas donné à tout le monde. Certains déchargent leurs angoisses en faisant du yoga, d’autres en fumant un paquet de clopes par jour, moi c’est écrire. (…)
Ecrire ne semble pas un grand mot ou un gros mot. Du moins, c’est le principal enseignement que je retire de cette année passionnante et enrichissante au contact du Ciclop, de mes camarades d’atelier et par l’appréhension de la méthode d’écriture spontanée. Une lettre de motivation pour demander un stage ou postuler à un emploi, une carte postale à des amis pour leur raconter mes vacances, (…) construire un dossier en vue de la validation d’une année universitaire, envoyer un simple message électronique... Ecrire, c’est tout ça à la fois. Ce n’est du moins pas l’exercice élitiste auquel je pensais me confronter. (…) C’est un grand moment de partage, une formidable aventure. J’y resterai encore 40 ans et plus si c’est possible… »

  Johann Porché
Extrait de Qui veut écrire ? CICLOP : 40 ans d’ateliers d’écriture,
Editions Interculturelles, 2015 (p. 66).